Heaven Rubis's Trainings

•• Heaven Rubis.

Heaven Rubis's Trainings Sans_t22

Heaven Rubis, la sensibilité à l'état pur. Cet étalon à la robe d'ébène réagit à la moindre demande, au moindre placement d'aide. Mais aussi au moindre bruit et au moindre mouvement. D'une nature très excessive, il ne tient pas en place, toujours là à trépigner d'impatience. Pourtant, il pourrait être superbe en dressage si il se calmait un peu, vu ses allures magnifiques. Mais non, Monsieur préfère bouger sans cesse. Être dehors est certes un réel plaisir, mais avec Heaven, il faut savoir être patient, et surtout très calme. Même un bruit minime lui fait faire un écart, et il est parfois tellement brusque qu'il vous envoie valser. Mais, Heaven n'est vraiment pas méchant et si vous tombez, il collera son nez sur votre tête comme pour s'excuser. C'est un étalon, auquel il faut pardonner beaucoup de chose, et lui enseigner petit à petit les bruits et mouvements de l'extérieur. Il est encore jeune, et il ne sera jamais trop tard pour apprendre, avec lui.

A super Training.

Pour la deuxième fois, j'allais monter Heaven Rubis. Il ne faisait pas moche, aujourd'hui, mais j'avais décidé qu'il serait plus sécuritaire de monter dans le manège. C'était donc avec plaisir que je m'étais occupée de mon cheval qui, la tête basse et les yeux mi-clos, acceptait mon contact pour la première fois. J'avais choisi de le brosser dans son box, pour la bête raison d'éviter de l'attacher. Fouillant son foin, il se laissait faire dignement, ce qui me changeait de son sale caractère habituel. Je le félicitais donc en lui donnant un petit bout de carotte, qu'il accepta avec plaisir. Mais je devais maintenant l'harnacher, et selle et filet signifiaient travail, le noir l'avait bien compris. Il renacla brutalement et recula, les oreilles couchées. Plus ou moins habituée, je n'avais plus peur, et arrivais carrément. Face à mon pas vif et décidé, il ne sut pas quoi faire, et se retrouva avec le mors dans la bouche sans avoir eu le temps de réagir. J'y avais mis un gogue, qui m'aiderait à travailler. En effet, le but de ma séance était d'étirer mon cheval de façon plus rapide, sans bien sûr le brusquer. Je revenais avec la selle. Il se raidit dès que je plaçais le tapis, la tête redressée, les naseaux dilatés par la fureur. Je lui posais la main sur la tête, attendant qu'il se calme pour continuer. Lorsqu'il consentit à ce que ses naseaux se retrouvent au niveau de son poitrail, je posais la selle et sanglais rapidement. Son petit écart me témoigna son mécontentement, mais il était trop tard, il était prêt. Je terminais en mettant ses protections, et les miennes, me saisissait d'une cravache "juste pour le principe" et amenais mon dadou jusqu'au manège.

De mauvais poil, il s'arrêtait fréquemment, cherchant à échapper à mes demandes. Je le faisais à chaque fois repartir à l'aide de la voix, l'amenant ainsi progressivement jusqu'au manège, en cette belle matinée de juin. Le soleil brillait, dans un ciel bleu traversé de nuages cotonneux. Un vent frais rafraîchissait toute la selle, me tirant un sourire heureux. Oui, on était vraiment bien, ici. Enfin, je rentrais dans l'installation désirée et, après avoir fermé la porte, je ressanglais et montais en selle. Aussitôt, Heaven Rubis se jeta vers l'avant, d'un pas décidé, m'arrachant les rênes. Je me plaçais correctement avant de les lui reprendre, lui laissant l'encolure aussi basse qu'il le voulait. En effet, je recherchais le contact avec sa bouche, mais ne voulais pas tirer sur cette dernière. Je me plaçais sur un cercle, le dos bien tendu, la tête fièrement relevée, et pianotais dans mes mains. Peu à peu, l'animal que je chevauchais se détendit, et consentit à s'appuyer sur le bout de fer qu'il avait dans la bouche. Mais avant cela, je dus le faire ralentir, et ce ne fus pas une mince affaire. Il finit, heureusement, par accepter une allure calme et posée. C'est à ce moment là que je jouais avec le mors, l'étirant au maximum, lui musclant le dos en le plaçant sur la main.

Il n'avait pas de mal à s'y mettre, mais il le refusait. Je recommençais le même travail à l'autre main, l'étalon cédant plus facilement, et surtout plus rapidement. Mais il commençait déjà à se lasser, je le sentais. Je décidais donc de travailler les transitions, à côté de ça. J'alternais donc pas et arrêt, jusqu'à obtenir des réponses plutôt franches. Le mâle ne se plia pas tout de suite à mes demandes, mais il finit par céder, y prenant même un certain plaisir. Et puis, serrant mes jambes et prenant garde à ne pas le brusquer dans la bouche, je demandais le trot. Heaven Rubis bondit, dans une allure précipité. Il se plaça sur ses antérieurs, refusant de s'engager, la tête haute, les naseaux dilatés, comme précédemment dans le box. Je m'asseyais, toujours bien en arrière, et recommençais à jouer avec les doigts, lui imposant de nombreuses mais simples figures pour le déconcentrer, telles que cercles, doublés et autre. Bientôt, il fut contraint de revenir à une allure plus calme. Le vrai travail commença alors. Je me plaçais en arrière, et lui demandais de baisser la tête.

A contre-cœur, il finit par le faire. Je le félicitais de la voix, et le laisser trotter un peu ainsi, pour qu'il se détende. Je changeais ensuite de main, mais il ne quitta pas sa position. J'en profitais donc pour travailler son incurvation, le plaçant sur un cercle. Il refusait le contact de ma jambe. Au début, du moins, car il finit par s'enrouler, très légèrement, autour. Je n'en demandais pas plus, et le repassais au pas, rênes longues, pour qu'il souffle. J'hésitais à galoper, seule. Finalement, je décidais qu'il me faudrait bien le faire, le remettais au trot et, sur un cercle en C, demandais le galop. Comme je m'y attendais, Heaven Rubis partit à fond les ballons, agrémentant son allure de plusieurs coups de cul. Je m'efforçais de rester en selle, tout en jouant dans mes doigts et dans mon dos pour le ralentir. Je persistais à le garder sur un cercle, et je pense que c'est cet optique qui me permit de le reprendre plus ou moins rapidement. Il se plaça quasiment naturellement, même si c'était loin de la perfection qu'avait quelques autres, par exemple. Je le félicitais, et continuais ainsi un peu, demandant une très légère incurvation. Finalement, je le laissais marcher large. Il essaya aussitôt de m'embarquer, mais je le repris avant même qu'il n'ai eu le temps de le faire, et notre travail se termina très bien. Je recommençais le même exercice à l'autre main, avant de le repasser au pas, et de le ramener dans son box.

+ 6 Dressage.
+ 2 Moral.
+ 3 Confiance.
- 2 Forme.

MAJ.

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